Lorsque Novak Djokovic, joueur de tennis serbe classé n° 4 mondial, s'est effondré sur le court du Rolex Shanghai MastersQi Zhong Tennis Center, Shanghai, l'ampleur du problème de chaleur dans le tennis a été brutalement rappelée.
Contexte du match et conditions extrêmes
Le mardi 7 octobre 2025, à 18 h heure locale, Djokovic affrontait le jeune Espagnol Jaume Munar en troisième tour. La température avoisinait les 30 °C avec une humidité supérieure à 80 %, un véritable four asiatique. Le match, qui a duré 2 h 42, s’est soldé par une victoire serrée de Djokovic : 6‑3, 5‑7, 6‑2, mais pas sans drames.
Après un deuxième set perdu, l’athlète a vomi à plusieurs reprises, s’est relevé avec l’aide d’une serviette – refusant ainsi d’imposer cette tâche aux ball‑kids – puis, vers 19 h 45, s’est effondré derrière la ligne de fond. Les médecins de l’ATP Tour ont dépisté une possible atteinte du tendon d’Achille gauche et ont accordé trois pauses médicales.
Détails du déroulement et réactions immédiates
Des caméras de Reuters ont capté le moment où Djokovic, allongé sur le parquet, était entouré de secouristes pendant près de sept minutes. Le directeur du tournoi, Yang Ying, a expliqué que les officiels envisageaient d’interrompre la rencontre, mais le Serbe a choisi de poursuivre.
« Ce fut une journée très difficile, physiquement, mais je suis soutenu par le meilleur public du monde », a écrit le champion sur Instagram à 21 h 15, message qui a recueilli plus de 1,2 million de « likes », selon Socialbakers. Il a délaissé la conférence de presse habituelle, préférant communiquer directement avec ses fans.
Conséquences pour le tournoi et mesures prises
Le Rolex Shanghai Masters a déjà vu sept joueurs abandonnés pour des raisons liées à la chaleur. Suite à l’incident de Djokovic, le comité a doublé le nombre de stations d’hydratation et a prolongé les pauses médicales de 30 %.
Le président de l’ATP Tour, Andrea Gaudenzi, a annoncé une révision du protocole de température, rappelant les seuils de sécurité fixés par l’International Tennis Federation (ITF).
Impact sur la carrière de Djokovic et analyse d’experts
À 38 ans, il est devenu le plus vieux homme à atteindre les quarts de finale d’un Masters 1000, surpassant le record détenu par Ivo Karlović (37 ans, Miami 2017). Le commentateur britannique David Mercer, présent depuis 17 éditions de Shanghai, a déclaré : « Ce sont les conditions les plus extrêmes que j’aie jamais vues en Asie. »
Malgré la fatigue, Djokovic a battu le Belge Zizou Bergs en quart de finale le 9 octobre, confirmant que son niveau n’est pas tombé en dessous du seuil élite. Les analystes soulignent cependant que chaque match de la saison 2025 a été marqué par des signes de malaise physique, comme le rappelait le journal The Express le 9 octobre : « Quelque chose se passe dans le corps », a confié le champion lors d’une interview télévisée.
Ce que cela signifie pour le futur du tennis sous climat chaud
Le scandale du « heat‑policy » à Shanghai pourrait pousser l’ITF à instaurer des limites de température plus strictes, à l’instar de ce qui a été adopté à Melbourne en 2022. Si les organisateurs ne s’adaptent pas, on risque de voir davantage de retraits de grands noms, ce qui affecterait le calendrier et les revenus de sponsors comme Rolex, présent depuis 2009.
En attendant, les joueurs comme Alex de Minaur (n° 8 mondial) et Nuno Borges, programmés en quarts de finale respectifs les 8 et 9 octobre, devront prendre des précautions supplémentaires, notamment le suivi de la température du "wet‑bulb" et l’utilisation de ventilateurs mobiles mis à disposition par le tournoi.
- 31 °C et 85 % d'humidité lors du match Djokovic‑Munar.
- 7 joueurs déjà abandonnés à cause de la chaleur avant le 7 octobre.
- Novak Djokovic, 38 ans, plus vieux quartisteur d’un Masters 1000.
- Révision du protocole de l’ATP annoncée par Andrea Gaudenzi.
- Le prix total du tournoi : 8 905 385 $ USD, champion prize : 1 330 000 $ USD.
Questions fréquentes
Comment la chaleur a-t-elle affecté le match de Djokovic contre Munar ?
Des températures proches de 30 °C avec plus de 80 % d'humidité ont provoqué des crampes, des vomissements et finalement l'effondrement de Djokovic. Le stress thermique a aggravé une possible tendinite du tendon d'Achille, forçant plusieurs pauses médicales et un nettoyage du court par le joueur lui‑même.
Quelles mesures le tournoi a-t-il prises après l'incident ?
Le directeur Yang Ying a annoncé l’installation de stations d’hydratation supplémentaires, l’allongement des pauses médicales de 30 % et la mise en place de ventilateurs mobiles sur le court. Une révision du protocole de température de l'ATP est également prévue.
Quel impact cet épisode aura-t-il sur la carrière de Djokovic ?
En dépit de cet épisode, Djokovic a remporté son quart de finale contre Zizou Bergs, montrant que son niveau reste compétitif. Cependant, les récurrences de mal‑être pourraient accélérer son éventuel passage à un rôle plus sélectif, voire influencer ses décisions de calendrier pour éviter les climats extrêmes.
Le protocole de l'ATP sera-t-il modifié à l'avenir ?
Andrea Gaudenzi a confirmé que l’ATP étudie de nouvelles limites de température inspirées des standards de l’ITF. Si les changements sont adoptés, les futurs Masters 1000 pourraient voir des matchs suspendus dès que le "wet‑bulb" dépasse 28 °C.
Quels joueurs sont les plus vulnérables aux conditions de Shanghai cette année ?
Outre Djokovic, des jeunes comme Jaume Munar, Nuno Borges et même le numéro 8 mondial Alex de Minaur ont déjà exprimé des appréhensions. Tous doivent gérer des horaires de jour où le mercure est au plus haut, augmentant le risque de déshydratation et de crampes.
